Portrait

Portrait n°2 : Cindy Boissie

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Cindy Boissie est coordinatrice de l’EMAS

« J’ai fait des études universitaires et après j’ai tout arrêté, j’ai été AESH (Accompagnante d’élèves en Situation de Handicap) dans une école pendant 1 an ce qui m’a permis de vouloir faire éducatrice spécialisée car je me suis rendue compte que je ne parvenais pas à aider suffisamment les enfants que j’accompagnais. Il y a 10 ans, je suis entrée en école d’éducateur spécialisé et j’ai été diplômée en 2011. Ensuite j’ai travaillé en semi-internat puis en internat dans un DITEP et là ça faisait 7 ans que je travaillais en DITEP à la fois en internat, en semi-internat et au PCPE (pôle de compétences et de prestations externalisées). »

« Je suis aujourd’hui coordinatrice du dispositif EMAS (Équipe Mobile d’Appui à la Scolarité) du pôle médico-social d’acolea. Je suis la seule qui travaille à temps plein pour l’EMAS mais quand j’ai besoin de conseils et d’appui je vois le pédopsychiatre de l’institution. Mon rôle est de faire le lien avec tous les acteurs qui travaillent autour des écoles, des collèges, du monde ITEP. C’est une mission qui est très importante, je suis chargée de regrouper des informations pour, par exemple, établir une grille, en accord avec le pédopsychiatre et la psychologue, qui donne une première lecture, une aide momentanée qui oriente vers un trouble ou quelque chose qui a besoin d’un peu plus d’investigation. Ça me permet de savoir d’où partir pour bien coordonner les partenaires. Ce sont principalement des missions de formation et de sensibilisation. Par exemple, je peux proposer des aménagements et des outils de compensation ou alors soutenir et accompagner une équipe éducative en difficulté avec un élève. C’est un rôle de coordinateur, de mise en lien de l’institution scolaire avec les personnes paramédicales ou médicales pour voir comment on peut travailler ensemble.

« Je me suis engagée au sein de l’EMAS car je voulais revenir à ma première intention qui est de faire le lien entre le médico-social et l’école.

C’est un travail qui est très solitaire donc ça peut être difficile à gérer, en plus nous sommes dans une circonscription où il y a un peu un désert au niveau des institutions donc il y a peu de places et beaucoup de jeunes se retrouvent en milieu ordinaire alors qu’ils sont notifiés et qu’ils devraient être accompagnés en ITEP ou en IME. »

« Ce qui me plaît dans cette fonction, c’est vraiment de me dire que l’on peut apporter des choses, ne serait-ce qu’en écoutant et en soutenant les professeurs. Il a y beaucoup de bienveillance de la part des enseignants que je rencontre, vis-à-vis de leurs élèves, ils ont envie de les accompagner. L’objectif est de trouver une solution ensemble et au lieu d’aller en institution, le jeune peut rester en milieu ordinaire et que ce soit plus bénéfique et moins clivant pour lui. Ça permet aussi aux enseignants, simplement par des petites astuces, notamment avec des enfants qui ont un trouble autistique, de leur faire comprendre comment l’enfant fonctionne, comment il communique et aider justement l’enseignant à communiquer et c’est vraiment enrichissant. »

« A long terme ce que j’aimerais c’est faire des formations en petit groupe et de la sensibilisation : comment on communique, quels peuvent être les accompagnements et outils mis en place et qui peuvent servir à pleins de situations, etc. »

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