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Le SAPJ propose de mesures alternative à des poursuites judiciaires pour des mineurs délinquants ayant reconnu les faits reprochés, et pour qui il s’agit d’un premier délit sans grande gravité. L’objectif est ainsi d’offrir aux jeunes une ée chance et leur donner les moyens de comprendre et réparer leur délit.
Effectif depuis septembre 2022, le dispositif vise à prendre en charge 200 mesures par an. 60% à travers des stages (citoyenneté, gestion des émotions…) et 40% via la réparation du délit commis.
Nous avons eu l’occasion d’échanger avec Jamal Baguenna, le Chef de Service, qui a pu nous partager son parcours et de son role au sein de ce nouveau dispositif.
Ce qui m’a emmené a travailler dans le social c’était l’animation en centre social et l’animation en séjour adapté. C’était des séjours de 3 semaines à l’étranger où on leur faisait découvrir des villes et une autre culture. Le lien avec l’autre m’a fait changer de parcours professionnel et je me suis tourné vers les sciences de l’éducation où j’ai étudié la sociologie et la psychologie de l’adolescent.
Mes années avant le SAPJ se sont alternées entre des voyages et des projets auprès de jeunes dans des séjours de rupture puis dans des projets autour de la radicalisation chez les mineurs et jeunes majeurs.
Être Chef de Service dans le SAPJ m’a été proposé par le Directeur du Secteur Justice des Mineurs, Guillaume Olive, qui a cru en moi et en mes idées.
J’ai eu l’occasion de m’occuper de mineurs âgés de 6 ans et la prise en charge est différente ; l’accompagnement est différent.
De plus, je crois véritablement à la seconde chance même si je trouve qu’en France on a beaucoup de mal avec cette notion. Les jeunes sont enclins à bouger, changer, il faut donc leur donner le temps et le moyen de le faire.
Mon idéologie est que si je donne du positif, on me rendra du positif. C’est ce que je fais avec les jeunes que j’accompagne.
C’est un nouveau dispositif donc il y avait tout à faire et j’ai vraiment senti que ce poste était fait pour moi, du fait de ma connaissance et mon expérience du public visé.
Nous avons été dans une optique de construction et de réflexion autour de la question « qu’est-ce qu’on peut apporter aux jeunes ? ». La congruence entre les membres de l’équipe a été très bénéfique.
Le gros atout de ce dispositif tient la transversalité avec le travail des équipes de Prévention Spécialisée qui sont au quotidien sur le terrain avec ces jeunes. Il nous faut travailler ensemble, pour accompagner ces jeunes et leurs familles.
Nous avons pensé les thématiques et les contenus des stages en suivant des supports éducatifs. Mais il est important de prendre en compte l’avis des jeunes pour pouvoir leur laisser la parole et éviter la frustration. Cela se construit donc avec eux.
On souhaite pérenniser ce type de projet et donc améliorer le contenu en fonction de leurs retour.
Les jeunes apprécient les stages malgré le cadrage des éducateurs, c’est un véritable investissement dans la relation avec l’autre.